« A la gloire de la terre » de Gabriel Maurière
A paraître le 10 août prochain :
Nous avons l’honneur de vous annoncer la réédition de « A la gloire de la terre », de l’écrivain aubois Gabriel Maurière, dans la nouvelle collection « romans champenois ».
Publié initialement en 1923, ce beau roman, épuisé de longue date, traite du retour à la terre d’un homme que la vie avait éloigné de ses racines, et exalte la beauté méconnue des paysages de la Champagne crayeuse, et plus précisément de Charmont-sous-Barbuise, dans les environs de Troyes. Une histoire habilement conduite, sur fond d’intrigue sentimentale et même, policière.
Né en 1873 à Bessy, entre Méry-sur-Seine et Arcis, Gabriel Maurière a grandi à Charmont. Sorti de l’École normale de Troyes en 1894, il fit ses débuts d’instituteur dans l’Aube, à Troyes, Lusigny, puis Bar-sur-Seine, avant de quitter sa Champagne natale pour suivre l’évolution de sa carrière. Il devient rapidement inspecteur, et consacre l’essentiel de ses temps libres à l’écriture. Auteur prolifique de contes, de nouvelles et de chroniques dans la presse nationale et régionale, il se fait rapidement remarquer comme romancier avec des livres au succès critique constant. Dans plusieurs de ses ouvrages, Gabriel Maurière rend hommage à sa région d’origine, dont il ne cessera de vanter les charmes. « A la gloire de la terre » fut distingué par un prix littéraire, mais c’est avec « Peau-de-Pêche », en 1927, qu’il obtient son plus grand succès de librairie. Le livre, sorte de pendant optimiste de « Poil-de-Carotte », fut longtemps étudié en classe, et même adapté au cinéma en 1929. La mort prématurée de Gabriel Maurière en 1930 explique sans doute en partie l’oubli dans lequel l’homme de lettres et son œuvre sont aujourd’hui tombés. Près d’un siècle après sa mort, il est aujourd’hui temps de le redécouvrir, et d’apprécier la fraîcheur bien conservée de ses romans.
Cette réédition est la première d’une série qui devrait rapidement s’étoffer.
La réédition est complétée par une dizaine de textes de l’auteur, parus dans la presse, sur des thèmes abordés dans le roman : la Champagne, le monde paysan, la chasse, la modernité, etc.
Ce que la critique littéraire a pensé de « A la gloire de la terre » (extraits d’articles parus dans la presse) :
« Ce qui domine le livre, c’est l’attachement profond, attachement de terrien petit-fils de paysans, et aussi attachement d’artiste à la terre maternelle. De magnifiques pages en célèbrent la beauté, à côté de croquis souriants, de physionomies comiques, d’incidents dramatiques qui tiennent le lecteur en haleine jusqu’au bout. C’est un livre que voudront lire tous ceux qui s’intéressent à la vie rustique comme ceux qui, habitant les villes, rêvent d’une maison heureuse au bord des eaux courantes. » (Écho du Rhin, 1923)
« [Gabriel Maurière] chante à la Gloire de la terre un hymne chaleureux qui ne saurait être dédaigné. Il ne faut point croire, cependant, qu’il voit la vie campagnarde sous un jour idéal. Son livre dresse un tableau de cette existence non exempte de taches sombres, mais que la volonté intelligente de son héros agrandira en fresque pure et claire. Les belles pages, les visions originales, les petites incidents curieux, les traits de caractères finement observés, les portraits brossés avec force y sont nombreux. Le tout bien construit, mûrement pensé, irréprochablement écrit, fait honneur aux éditions Floréal et à l’auteur qui saurait s’arrêter en si beau chemin. » (Le Journal du Peuple, 1923)
« Observateur minutieux, analyste pittoresque et précis, M. Gabriel Maurière s’efforce à nous dévoiler le mystère de la paysannerie champenoise, au milieu de laquelle son héros citadin, quadragénaire, divorcé, journaliste et poète à Paris, rêve de retourner s’établir sur un héritage d’ancêtre. » (Philéas Lebesgue, écrivain)
« Ce roman doit plaire à tous ceux qui, souvent las du tumulte des cités et de l’agitation au milieu de laquelle on est forcé de vivre, sentent leur âme s’apaiser au seul souvenir du coin de province où il sont nés et où ils ont hâte de revenir. » (Marc Varenne)
« En ce livre tout est vivant. Dans le village champenois de Charmont qui y est évoqué des êtres se meuvent, que nous pouvons rencontrer tous les jours. (…) Le livre de Gabriel Maurière, tour à tour robuste et puissant, plein de paysages sobres et d’évocations pittoresques, est aussi un récit ému et une étude psychologique. C’est, plus encore, une œuvre saine, juste et digne d’être lue. » (Alphonse Roux)
« (…) Plus justement, avec une observation plus exacte, [Gabriel Maurière] voit dans le retour au travail des champs un remède au déséquilibre que produit une civilisation trop exclusivement industrielle et citadine, et il écrit un hymne A la gloire de la Terre. » (Georges Guy-Grand, Paris-Midi)
« M. Gabriel Maurière vient de nous donner un bon roman « naturiste » ; entendons, pour cette fois, un de ces romans dont le personnage principal est la « Nature » telle que Jean-Jacques Rousseau (…) nous la fait aimer depuis quelques cent soixante ans. (…) A la Gloire de la Terre est un roman robuste, et bien écrit. » (Robert Kemp, La Liberté)
« Tout ce cantique « à la gloire de la terre », de sa vie incessante et de sa rude poésie, est écrit et pensé avec amour. Le paysan est peint avec une clairvoyante tendresse. » (Michel Corday, Le Progrès Civique)
« [Gabriel Maurière], à mi-chemin du naturalisme et du lyrisme — entre Zola, si l’on veut, et George Sand — sait faire parler les champs et ne les rend point grossiers ou fades. » (La Grande Revue)
« Il semble assuré que tout Champenois doit sentir son cœur s’apaiser et son bonheur s’étendre devant un coin de cette belle province où l’on goûte mieux qu’ailleurs la paix des collines et des plaines, où par elles s’établit une mystérieuse correspondance entre les êtres et les choses.Si le roman de M. Maurière n’est pas une œuvre de prédication et d’enseignement, il atteint pourtant son but en suggérant, en créant dans l’esprit des lecteurs une inclination à sentir, à penser et à agir. Et c’est ce qui en fait une œuvre saine. Elle glorifie la terre, elle chante le paysan, elle exalte l’amour de la glèbe. Il y a de belles pages lyriques sur la vie profonde et innombrable du sol natal, sur le rythme éternel du travail des champs. » (A. Laclef, Le Petit Journal Agricole, 1925).
« [A la gloire de la terre] est, pour les amateurs de récits bien construits, entraînants par leur action, un excellent ouvrage récréatif ; mais cela est mieux encore, car, pour l’homme qui médite, ce livre comporte une ample matière à réflexions. » (La Tribune)
« M. Gabriel Maurière est un de nos meilleurs romanciers de la terre et des mœurs des petites villes et des villages de notre province. (…) M. Gabriel Maurière sait rester en contact avec la réalité, qu’elle soit brutale et dramatique, ou mesquine. Il n’idéalise ni n’enlaidit à plaisir, et il pratique à merveille l’art de créer des personnages qui permettent de mieux révéler, par contraste, des plans de civilisation différents dans un même peuple et à la même époque. » (Pierre Guitet-Vauquelin)